Ouvrages Hydrauliques

Sur les voies d’eau sont construits différents ouvrages hydrauliques: pour des besoins d’irrigation, la création de biefs pour alimenter les moulins ou souvent pour maintenir le niveau d’eau sur un secteur.

Dans le secteur du marais poitevin, ils sont gérés par différents services, distingués avec différentes couleurs:

  • en vert ceux du Domaine public fluvial (DPF) ayant pour gestionnaire l’IIBSN pour le réseau principal
  • en bleu ceux du réseau secondaire et tertiaire par les différents syndicats de marais

Liste non exhaustive :

Clapet au barrage de la Cheintre Cornue sur la Broue d’Arçais

Le clapet est constitué d’une lame métallique articulée autour d’un axe situé en fond de canal, transversalement au sens d’écoulement des eaux. Une crémaillère et un cric permettent de régler l’inclinaison de la lame. Plus la lame est inclinée, plus le passage d’eau est important et le niveau des eaux retenues faible.

Vanne simple vantelle au niveau de la porte à flots des Amarres sur le canal de Champagné-les-Marais

Il s’agit de l’ouvrage typique de marais, constitué d’une lame coulissante dans un pertuis, dotée d’une simple porte métallique ou de bois. Leur manœuvre est assurée par une vis ou un cric et une crémaillère.

Ces ouvrages sont régulièrement combinés avec des clapets et/ou portes à flots afin d’en faciliter la gestion.

Peut être aussi trouvée sous le terme de vanne guillotine ou vanne levante

Evolution du système de vanne à simple vantelle. Elle est constituée de 2 lames coulissantes dans un pertuis. Elle permet l’écoulement des eaux par le fond (généralement en hiver) ou par surverse (généralement en été permettant un débit très faible)

Ecoulement par le fond

Ecoulement par le haut (surverse)

Vanne secteur sur la Vendée à Fontenay-le-Comte

Variante du clapet et de la simple vantelle, la vanne secteur articulée autour d’un axe horizontal et un contre-poids est utilisée pour de plus grandes dimensions.

Ils présentent un aspect de barrage rustique en travers du cours d’eau. Ils sont généralement constitués de madriers de bois superposés et calés sur chaque bord dans des fentes verticales d’un support en pierre ou en béton. Le nombre de madriers utilisés conditionne le niveau d’eau retenu. Ce sont des ouvrages économiques, mais peu faciles à manœuvrer.

Bonde du coteau à Nalliers sur le Canal des Holandais

La bonde est un système de prise d’eau installé sur la digue séparant le marais desséché et le marais mouillé du marais poitevin.

Les bondes équipés de vantelle peuvent être manœuvrées pour distribuer l’eau dans le marais desséché et ainsi alimenter les cultures et le bétail.

En hiver elles sont fermées pour protéger le marais desséché des inondations

Portes à flots au écluses du Brault

Leur rôle est d’empêcher les remontées marines vers le réseau hydraulique du marais.
Elle sont composées de 2 portes articulées verticalement et généralement en bois. Leur mouvement est commandé par la seule pression de l’eau. Lors de la remontée des eaux marines, celles-ci sont repoussées et se referment sur une butée assurant l’étanchéité. Lorsque la marée redescend, leur réouverture s’effectue automatiquement au moment où la différence de niveau d’eau entre l’amont et l’aval provoque un effort inverse suffisant pour permettre la chasse des eaux du marais.

Ouvrage maçonné fonctionnant par surverse et sert à maintenir un niveau minimum constant en amont. Il est constitué d’un seuil dont le niveau est définitivement fixé. Présent principalement sur les rivières en amont du marais poitevin pour le fonctionnement des moulins.

Ouvrage utilisant des aiguilles de bois alignées et maintenues par la pression de l’eau en amont.

Plus de détails sur http://projetbabel.org/fluvial/a.htm#Aiguille

Dans le marais poitevin, il n’y a plus d’installations de ce genre, mais il en existait par exemple à Sevreau

Ouvrage hydraulique pour permettre aux bateaux de franchir des dénivellations. L’écluse comprend un sas dans lequel on peut faire varier le niveau de l’eau. Il est isolé des biefs amont et aval par des portes ou vantaux.

Informations complémentaires dans le guide du plaisancier des 13 écluses sur le secteur du marais poitevin: https://www.sevre-niortaise.fr/naviguer-sur-le-domaine-public-fluvial.html

Dans le marais mouillé, ont été aménagés de nombreuses passes à barques pour franchir les ouvrages hydrauliques. Celles-ci sont équipées de 2 pentes douces, rails plongeants dans l’eau, et rouleaux (pour les plus modernes rénovées depuis les années 1990).

Termes hydraulique généralistes

Par rapport à l’observateur, partie de la rivière ou du canal comprise entre lui et la source ou le point le plus haut du canal . Si l’on regarde une rivière qui coule de gauche à droite, l’amont est à gauche. Moyen mnémotechnique : amont renvoie à montagne, donc est en haut.

Par rapport à l’observateur, partie de la rivière ou du canal comprise entre lui et l’embouchure ou le point le plus bas du canal. Si l’on regarde une rivière qui coule de gauche à droite, l’aval est à droite. Moyen mnémotechnique : aval renvoie à vallée, donc est en bas.

Limite physique entre la surface liquide et la terre ferme.

Plusieurs définitions sont utilisées suivant le contexte:

  • Canal artificiel d’amenée des eaux vers un moulin.
  • Par la suite, le terme s’est étendu à la portion de rivière comprise entre deux moulins, puis enfin à la partie de canal comprise entre deux écluses.
  • Dans le Marais Poitevin par extension définit un secteur regroupant les voies d’eau d’un même niveau situées entre 2 ouvrages hydrauliques
  • Dans le Marais Poitevin pour nommer les voies d’eau

Constructions sur les rivières pour exploiter la force motrice (aucune construction de ce type dans le Marais Poitevin, car les dénivelés et débits sont trop faibles, et donc présent uniquement sur les rivières en amont)

Vocabulaire spécifique au Marais Poitevin

Digue ou butte dans le Marais Poitevin séparant les marais mouillés et desséchés.

Le “contre-bot” est un fossé de drainage établi à la base du bot coté marais desséché.

L’Achenal permet de collecter les eaux du marais mouillé.

La pente de la digue coté marais mouillé/achenal est souvent plus forte. Cela permet à la pente du marais desséché d’absorber les forces dues au niveau d’eau plus élevé

Mis au point vers le XVIII° siècle, ce grand bateau servait au curage des canaux. Utilisé à marée descendante, avec leurs dents de fer il arrachait les plantes aquatiques et refluait la vase vers la mer. Le râteau de chaque bac était adapté au profil du canal.

Aujourd’hui des moyens mécaniques modernes sont mis en œuvre (bac dévaseur , pelleteuse…)

Ouvrage d’art permettant le transport de l’eau. Par extension dans le marais poitevin, permet de faire croiser 2 voies d’eau du marais mouillé avec le marais desséché

alternative aux passes à barques « avec treuils et rampes », construction de type « ascenceur »

L’outil pour propulser les barques dans le marais se nomme pelle (pagaie étant réservé pour les canoës, et rame pour les avirons) .

On peu aussi diriger les barques en restant debout, à l’aide d’une longue perche de bois équipée d’un crochet métallique en son bout, que l’on pique dans le fond de la voie d’eau : la Pigouille

Barque traditionnelle dans le marais poitevin, de différentes tailles (de 8 à 22 pieds), de forme effilée à l’arrière, et large à l’avant pour permettre de décharger le matériel ou animaux sur la berge.

Constitués de différents matériaux en fonction de la date de construction : bois (Frêne, saule, aulne, peuplier, avec du goudron pour étanchéifier), ciment armé (vers les années 1920), fer (acier principalement dans les années 1950), puis résine (depuis les années 1970, en fibre polyester, ou plastique)

Appelés aussi trognes dans d’autres régions de France, les Frênes Têtards du marais sont taillés régulièrement entre 80 cm (prairies de fauches) et 2 mètres de hauteur (prairies pour vaches).

Utilisés pour maintenir les berges le long des voies d’eau, ou pour maintenir les buttes des terrées et pêcheries

Noms des voies d’eau

Inférieur à 4 m de large, permet de délimiter différentes parcelles, entretien réalisé par les propriétaires

de 4 à 8 m de large, petit réseau tertiaire, souvent d’intérêt collectif

de 5 à 20 m de large, réseau secondaire structurant les marais

au-delà de 15 m de large, réseau principal assurant les fonctions d’écoulement des eaux et de navigation. Il comprend l’ensemble des voies d’eau du domaine public et une partie des voies d’eau des syndicats de marais

La rigole est une voie plus grande que la conche elle-même plus grande que le fossé.

Techniques en canoë/kayak

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